dimanche 7 avril 2019

Sénégal 2019





Départ de France le 25 Janvier, frontière espagnole, bateau prévu à Barcelone le 26 à 20 heures.

Les péripéties commencent : Pas de bureau de douane ouvert le week-end au port. Impossible de faire viser nos carnets ATA à la sortie de l’Europe, et le bateau partira avec 5 heures de retard.

L’arrivée à Tanger Med se fera donc avec le même décalage. Nous sortons du port à 3 heures et roulons jusqu’à 5 heures. Repos et départ pour Marrakech où nous passons une journée.

Le 29 après midi Départ de Marrakech, bivouac après Imintanoute (150 km N Agadir) on se fait sortir par les autorités civiles locales pour cause de dangerosité. Palabre téléphonique avec le caïd, Ils nous hébergent dans l’enceinte des ateliers municipaux en bord de route.

Le 30/01 Guelmin, bivouac vers Tafnidilt. Le 31 /01 Arrêt 30 km avant Boujdour. Le 1/02 Dégustation d’huitres dans la baie de Dakhla. Le 2/02 Bivouac à Guerguerat dans la file de véhicules qui attendent au poste de Douane marocaine. Nous sommes arrivés à 15 heures mais ne passeront que le lendemain.

Le 3/02 Douane Maroc + Mauritanie (avec Arthuro). Total 4 heures. Détour par Nouadhibou et bivouac devant la baie des Lévriers. Le 4/02 Ile d’Arguin, Le 5/02 260 km, Bivouac sous Tioulit, Le 6/02 encore 260 km traversée de Nouackchott bivouac 70km avant la frontière


Le 7/02 Piste difficile le long du parc du Dialing passage douane à 14h à Diama. Les formalités sont faciles. Nous arrivons à St Louis : le port, les odeurs de poissons, des maisons coloniales bien conservées. Nous faisons un tour de ville agréable jusqu’à l’ancienne grue à vapeur et dans les rues pleines de boutiques à touristes. 
Le 8/02 Petit tour de marché au tissus. Les élections se préparent, transistors et ampli hurlants, convois de véhicules pour la propagande. Nous fuyons vers la campagne. Nous découvrons les premiers charmes et tristesses du Sénégal : belles plages et gros tas d'ordures.

Le 9/02 Nous poursuivons le long de la côte entre les dunes et les jardins maraîchers. Passage à Lompoul sur mer avant le bivouac près d’un petit village au creux des dunes.



Le 10/02 Toujours le long de la côte jusqu’au lac Rose. Rose ? pas aujourd'hui en tout cas. Le long de notre parcours, nous sommes accompagnés par les calaos  qui sont en grand nombre.

Le 11/02 Dakar, formalités douanières pour nos carnets ATA. La matinée pour un coup de tampon. 38°, embouteillages monstres : chèvres, brebis, chiens, camions, voitures, scooters,piétons, enfants, étals divers et variés qui vont de la pièce détachée de mobylette à la fringue ou tout autre accessoire négociable. Il y en a de partout, dans tous les sens, dans l'indifférence des sifflets de quelques policiers.


Nous sommes sur la petite côte, ce n’est pas très beau.
Nous roulons entre les constructions de bâtiments industriels, les gravas de démolition, les tas de sables et graviers divers, dans la poussière soulevée par des camions roulant à vive allure. Le soir nous nous arrêtons à Popenguine, village sur la côte.
Le 12/02 Nous quittons Popenguine après avoir visité l’église qui possède une Vierge noire. Les personnages du chemin de croix sont également noirs… ainsi que le Christ. Nous avons plutôt l’habitude de le voir blond aux yeux bleus. Il y a de très beaux vitraux modernes. Nous passons Sali et Mbour ou nous visitons le marché au poissons.


C’est coloré et surtout très odorant !


Nous nous arrêtons à Nianing, petit village de pécheurs. La région est catholique.
Une très belle église moderne a été construite en 2016/2018 par Eiffage.
Béton brut carrelage orange, nous gravissons les 181 marches du clocher qui nous offrent une vue remarquable sur la construction et les environs.

Nous bivouaquons sur une belle plage bordée de cocotiers l’eau est chaude, le bain agréable. La soirée est douce : 27°.


Le 13/02 Le programme du jour comprend l’ile de Joal : l’ile aux coquillages. Ici tout est blanc, construit de coquillages ou de poudre de coquillages.

Nous visitons le cimetière. Les tombes, musulmanes ou catholiques se côtoient et sont, elles aussi couvertes de coquillages. L'atmosphère est paisible.

Nous nous promenons dans le village, ses ruelles et ses boutiques.




Nous quittons Joal, passons devant le baobab sacré, le plus gros d’Afrique, parait-il. L’intérieur aurait même été habité.


Puis direction Djifer village de pécheurs au bout d’une péninsule. Les femmes cassent des coquillages, le poisson sèche partout. La chaleur renforce les odeurs…
Bivouac agréable à la sortie du parc. La soirée est encore douce et agréable.


Le 14/02 A Ndangane nous nous arrêtons pour acheter du pain. 
Difficile de trouver le boulanger, et nous n’avons pas de monnaie. Une jeune sénégalaise nous oriente et nous offre le prix du pain. « Cadeau » nous dit elle avec un charmant sourire. 


Journée baobab, après avoir longé les marigots, nous traversons la savane. A la proximité d'un village, nous croisons un groupe de vautours. Nous trouvons des Baobabs en quantité, mais aussi palmiers roniers et fromagers géants. Puis nous arrivons sur de grandes zones d’exploitation de sel : de gros tas sur tout l’horizon. 

Nous traversons le village de Djilor, en bordure du marigot, où les gens viennent régulièrement pour se laver car il est équipé de douches collectives. Il y règne une ambiance fête. Le soir bivouac avant Fatick.

Le 15/02 Après quelques courses à Fatick, nous traversons le Saloum à Foundiougne. Un vieux bac assure la liaison pour quelques temps encore car un pont est en construction. Les piétons un peu plus téméraires et pressés peuvent traverser en pirogue à moteur. Les cyclos sont acceptés et le gilet de sauvetage est fourni à la demande. Le bac, lui, demande un peu plus d’attente.

Nous traversons de nombreux petits villages secs et pauvres ou les cochons cherchent leur nourriture  autour des habitations.


Nous sommes toujours au milieu des baobabs.

Le 16/02 Sokone, Toubakouta, Missira et autres villages plus à l’est. 

Ce matin nous achetons du pain de brousse « Tapalapa » bien meilleur et se conservant beaucoup mieux que le pain industriel que nous avons trouvé jusqu’à maintenant. 

Nous roulons sur des pistes bien tracées parfois défoncées avec de profondes ornières. Les sénégalais en 2 roues transportant femme, enfants et bagages circulent à vive vitesse. 
Nous longeons la réserve de Fathala ou un Sud-Américain essaie de réintroduire de gros animaux. Pour notre part, nous n’avons vu qu’un singe. 


Nous traversons des plantations de pommiers-cajou (ou anacardiers). Ces petits arbres qui produisent les noix de cajou ont de très jolis fruits.

Ce soir nous nous posons près d’un jardin de femmes qui cultivent toutes sortes de légumes.


Nous visitons, échangeons quelques rires et achetons deux salades et deux poivrons, histoire de contribuer à l’économie locale.


Le 17/02 Départ ce matin pour la frontière gambienne. Nous passons par Nioro du Rip et arrivons à la frontière en début d’après-midi. Police, Douane, à l’entrée et à la sortie située 25 kilomètres plus loin. Tout cela dans une ambiance toute africaine et pour quelques milliers de francs CFA… à l’entrée et à la sortie. Nous sommes en Casamance, nous bivouaquons près du Songrougrou.


Le 18/02 Journée de repos à Ziguinchor..

Le 19/02 Nous partons pour Cap Skirring : Mais que viennent donc faire les touristes dans ce bout du Sénégal ? Un village avec une avenue aux souvenirs pour cacher toute la pauvreté des rues plus reculées ou les touristes ne s’aventurent d’ailleurs pas.
Nous poussons jusqu’à Kabrousse, déjeunons sur la plage, longeons un moment la frontière avec la Guinée, puis repartons pour la Pointe Saint Georges sur l’estuaire de la Casamance.
Le plus bel endroit de cette journée, fréquenté parait-il par les lamantins, mais de lamantins il n’y a point. Par contre nous verrons un vautour qui nous observe du haut de son palmier.
                        

Le 20/02 Nous quittons Ziguinchor pour la rive droite de la Casamance. Pistes de latérite et poussière rouge.  Nous passons Diouloulou et nous arrêtons à quelques kilomètres de Kafountine. Tous les villages s’affairent en vue des élections et les réunions s’organisent, et les chaises se déploient sous les fromagers géants. L’arbre à palabre n’est pas un mythe.

Le 21/02 Nous faisons route vers l’est. Bignona puis Marsassoum Nous prenons un bac pour traverser un bras du fleuve Songrougrou.
C’est pittoresque mais ça nous prend deux heures, le temps de bavarder avec quelques sénégalais. Là aussi un piroguier assure la traversée. Nous poursuivons jusqu’à Sedhiou sur des routes en bon état. Bivouac un peu plus loin.

Le 22/02 Nous quittons la Casamance. A midi lors de la pause déjeuner un groupe de jeunes collégiens nous rend visite.  Ils viennent nous dire bonjour et sont curieux de notre façon de vivre dans notre roulotte. Le lit qui descend du plafond rencontre un vif succès. Nous nous arrêtons à Velingara pour faire un petit tour de marché. Nous rachetons du pain de brousse que nous arrivons à garder quelques jours. Le soir nous trouvons un coin de bivouac sympa. Très vitre un groupe de gamin vient voir et quémander « ballon, argent, stylo, CADO » ils attendent un moment.... et finissent par s’en aller. Il fait chaud aujourd’hui encore 40°. Nous nous douchons dehors sans problème.

Le 23/02 Nous avons pris la piste ce matin, puis la route qui s’est très vite transformée en un immense chantier. Sur plus de  30 kilomètres nous croisons des camions qui bien que lourdement chargés roulent très vite.
La piste est pleine d’ornières. Le relief a changé, il y a des collines, nous montons et descendons, nous roulons dans une savane en feu.

Les habitants font tout brûler. Les singes que nous avons vus doivent être asthmatiques car entre la poussière et le feu, ils sont vraiment mal traités.
Nous avons longé le parc du Niokolo Koba. Nous terminons la journée dans un Ecolodge à Mako. Eco ? c'est pour écoligique ou économique ? Nous sommes au bord du fleuve Gambie sans voir les hippopotames promis, mais nous mangeons un repas maison excellent fait de poisson avec pommes de terre, carottes et navets.

Le 24/02 C’est Dimanche, jour des élections présidentielles. Nous partons à la recherche les villages d’orpailleurs. Nous trouvons tout d’abord sur une exploitation récente une équipe de jeunes géologues : 1 ivoirien et 3 sénégalais qui prospectent pour une entreprise française. Ils nous expliquent comment s’effectue leur travail. Nous passons un grand moment avec eux.
Puis nous continuons vers le village d’orpailleurs. Ils creusent des galeries et ramènent la terre au village à quelques kilomètres ou elle est lavée.



Le village est pauvre et sale bien que les femmes passent du temps à la rivière toute proche. 

Nous regagnons la route pour Kédougou. Le temps d’un petit ravitaillement et nous repartons pour Ségou et Dindefello. Le guide – obligatoire – nous conduit jusqu’à la cascade. Elle est très belle mais il y a peu d’eau. Le guide est pressé. Le compte rendu des élections peut être ?  La nuit tombe vite, nous trouvons un point de bivouac un peu plus loin.



Le 25/02 Retour à Kédougou pour un sérieux tour de marché. Courses et visite des boutiques de tissus et autres spécialités locales sans oublier les petits beignets… Nous repartons à l’ouest dans le pays Bassari et faisons une halte pour visiter le village Bédik de Andyel, à l’écart de la piste principale. Nous accédons au village à pied accompagné par « Jean Pierre » guide officiel. Les huttes sont en terre et recouvertes de paille. Ici vivent de façon encore ancestrale 250 personnes qui composent les 3 familles Keita, Camara et Kante, venues jadis du Mali et qui se partagent les responsabilités du village : Chef de village, Griot, Forgeron … Nous croisons ici un des rares groupes de touristes rencontrés au cours de notre périple.  Bivouac vers Salemata.



Le 26/02 Nous reprenons la piste en direction du Parc National du Niokolo Koba que nous devons traverser. Arrêt au poste de garde d’Oubadji ou nous est délivrer l’autorisation de passage. Paiement à la sortie….  La piste traverse encore, malgré le parc, des territoires brulés, des arbres calcinés. Nous tournons dans le parc et ne voyons pas d’animaux en dehors de quelques singes. Nous finissons tard au poste de Damantan ou les gardes nous autorisent à bivouaquer et nous apportent un grand plat de cacahuètes bouillies.



Le 27/02 Au réveil, les lions promis par les gardes ne sont pas là !!! par contre des biches sont sur la piste. Après avoir pris congé des gardes nous repartons. Nous rencontrons quelques animaux à cornes et une espèce de « grand cerf sénégalais ». Beaucoup de singes sur le parcours. Nous payons et sortons du parc à Dar Salam. Direction Tambacounda ou nous nous réapprovisionnons, et visitons l’ancienne gare.


Le 28/02 Nous sommes sur la Nationale 7, rien de commun avec la route française. Nous remontons plein nord sur une piste parfois étroite et défoncée au milieu des baobabs et des pieds d’éléphants en fleurs. Les troupeaux sont nombreux mais les villages paraissent très pauvres. Les panneaux de l’aide alimentaire internationale fleurissent. Le vent s’est levé.


Le 01/03. Nous avons bivouaqué au de dessus de M’Boune dans la brousse plantée d’acacias. Nous commençons la remontée de la vallée du Ferlo qui nous conduira à quelques dizaines de km au sud de Saint Louis. La piste est parfois difficile à suivre car peu fréquentée et balayée par le vent qui efface vite toute trace. A Ranérou nous retrouvons le goudron. Direction Linguéré. Les kilomètres défilent nettement plus vite. A Linguéré, c’est jour de marché. Nous nous mêlons à la foule et profitons des produits locaux. Nous arrêtons notre choix sur quelques Diakhatous.

Ça ressemble un peu à des tomates vertes. Nous en avons vu souvent sur les marchés mais n’en n’avons pas encore goûté.Une fois cuisinés…. Et goûtés, nous les avons donnés à un berger que nous avons croisé le lendemain. En fait, mais nous ne l’avons appris que plus tard, le nom français du diakhatou est l’aubergine amère.
Le 02/03. Nous poursuivons le long de la vallée du Ferlo. Le paysage est magnifique. Nous traversons toujours de petits villages et croisons d’imposants troupeaux. Nous traversons le lac de Guier. La journée se terminera après Keur Momar Sarr et son marché. La température commence à se rafraîchir. Il ne fait plus que 35°.

Le 03/03 De Keur Momar Sarr, nous rejoignons Saint Louis par de jolies pistes jusqu’à Mpal. Ensuite, nous nous retrouvons très vite plongés dans la circulation et la foule. A Saint Louis,il fait un vent pas possible et la houle est forte. Nous nous posons au camping sur la langue de Barbarie, et préparons un peu notre remontée vers le nord.


Le 04/03 Nous sommes réveillés par le chant du Muezzin qui module sur tous les registres sa croyance en Allah. C’est beau, mais trop tôt. Comme prévu, nous quittons nos amis qui disposent de plus temps. Nous faisons un tour des boutiques de souvenirs avant de quitter Saint Louis pour Diama. A 13h30 nous avons fini les formalités douanières. Nous sommes en Mauritanie. Nous bivouaquons après le parc du Dialing.



Il nous reste 20 jours avant de reprendre la bateau. Nous remontons tranquillement les 3 000 km de côte qui nous séparent de Tanger Med. Nous faisons quelques incursions dans les villages de pécheurs qui longent la côte mauritanienne. Nous ne trouvons pas de poisson. Le vent a empêché beaucoup de bateaux de sortir.



Le 7/03 nous franchissons la frontière mauritanienne très rapidement. 1/2 heure change compris. Dommage, ce n'est pas aussi rapide coté marocain : il nous faudra 2 heures 30 avant de sortir de la douane et reprendre la route jusqu'à Bir Gandouz et Lhamiris.


Nous visitons la baie de Cintra de la Pointe Noire au sud, jusqu'à la Pointe de la Rayma au nord. Une très belle promenade sur cette péninsule qui plonge dans l’Atlantique.
Nous faisons une halte à Dakhla, et passons la soirée dans la baie face à Dune Blanche huîtres obligent. Nous profitons de ce paysage extrordinaire tant qu'il est encore temps. Les bulldozers sont à l'oeuvre pour satisfaire les appétits touristiques. Puis nous continuons la remontée. Boujdour, Laayoune, Bivouac sur la Plage de la Négrita, déjeuner à En Naïla, Sidi Akhfennir, Tan-Tan. Nous quittons la côte, Guelmin, Bouizakarne, Tiznit, avant de la retrouver à Agadir.

Nous reprenons quelques pistes dans l'arrière pays entre Agadir et Essaouira.  Arrêt à El Jadida, Etape ventée. Visite de la vielle cité et de la citerne des portugais.



Un peu d'autoroute pour éviter Casablanca et Rabat. Notre dernière visite sera pour le Cap Spartel et la Médina de Tanger avant de nous embarquer pour Barcelone.

2 commentaires:

  1. Quel périple ! Riche en émotions sans doute...et en belles photos.
    Vous allez maintenant vous reposer. Bienvenus dans la " civilisation"....
    On vous embrasse tous les deux.
    Annick et jean pierre

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  2. Cool cousin.
    J'ai un peu la honte de visiter ce beau récit qu'au bout d'un mois mais que c'est dur de trouver un moment quand on est à la retraite :o))
    Super, t'as trouvé la fonction carte interactive de visuGPX, c'est le top.
    Bon, je vais lire tranquillement tout ça histoire de me motiver à bosser un peu sur le vaisseau du désert qui attend le tour de clé pour le futur voyage ...
    Marc

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