lundi 5 novembre 2018

SARDAIGNE 2018


Lundi 24/09/2018 - JOUR 1 :
Route jusqu’à Toulon par un beau soleil mais un grand vent frisquet. Nous retrouvons avec plaisir Bernadette et Francis. Le ferry est tout propre et la cabine impeccable…. Que du bonheur

Mardi 25/09/2018 - JOUR 2 :
Arrivée à Porto Torres, la mer bouge et le débarquement est délicat.  Les remorqueurs appelés à la rescousse poussent le bateau pour l’aider à se positionner au quai.

Nous nous dirigeons vers Sassari, mais impossible de garer deux véhicules dans cette ville accrochée à son rocher. Nous nous rattrapons avec la visite de Castelsardo. Nous grimpons jusqu’au château qui surplombe la ville, visitons les églises et jouissons de la vue extraordinaire sur la mer. Le vent souffle fort, mais il fait très bon. Le soir nous bivouaquons dans une anse face à la mer, c’est très beau.



Mercredi 26/09/2018 - JOUR 3 :
Soleil levant, nous longeons la côte et arrivons en vue de la Corse et des Bouches de Bonifacio. Nous passons de plage en plage dans des endroits superbes avec une cote aux rochers roses qui se nomme très justement la côte du Paradisio. Nous avons du mal à trouver un bivouac. Au final, un autochtone nous autorise à poser nos véhicules dans un immense pré avec vue sur un très joli bras de mer et le port de Porto-Pozzo.




Jeudi 27/09/2018 - JOUR 4 :
En fin de matinée nous embarquons de Palau pour l’archipel de la Maddalena. Nous voici dans l’ile de granite rose. La ville comporte quelques belles constructions du 18ème siècle qui bordent l’artère du front de mer. Petit resto dans la vieille ville : Pasta incontournables. Nous partons pour la deuxième ile, Caprera : une merveille, des paysages inouïs. Nous allons y dormir au ras de l’eau.



Vendredi 28/09/2018 - JOUR 5 :

Ce matin visite de la maison du héros des deux mondes et de l’unité italienne : Guiseppe Garibaldi. Il choisit de finir sa vie dans cette maison au pins magnifiques. Quelques courses à Maddalena puis nous passons sur un minuscule ilot aux plages splendides. Ballade dans la garrigue et nuit au bord de la mer.



Samedi 29/09/2018 - JOUR 6 :
Ce matin nous nous réveillons avec le soleil et la chaleur sur notre minuscule plage.  Francis s’est déjà baigné, le maillot sèche sur les rochers. Au port à peine le temps d’un rapide shopping et nous prenons la mer.  A l’arrivée, nous longeons la Costa Smeralda, haut-lieu de la jet set internationale. Ici tout est luxe… et privé. Nous cherchons un endroit où nous poser pour la nuit et continuons en direction d’Olbia. Nous finissons par trouver un parking auprès d’une plage. Il est 18 heures passé … Ouf apéro bienvenu !


Dimanche 30/09/2018 - JOUR 7 :
Grand beau, belle plage de sable. Départ pour Olbia, visite du centre et du très beau musée archéologique, avec les restes de bateaux romains. Un petit tour à la chapelle de San Simplio ou des dames décorent l’intérieur en vue d’un mariage. Visite d’une église aux peintures modernes, moins émouvante. Petite pizza en ville pour caler nos estomacs, puis nous récupérons notre roulotte pour lui faire gouter de la piste.
La piste est très ravinée et la progression délicate. Ce soir nous bivouaquons près d’une chapelle, sur le chemin de St Jacques de Compostelle. Un grand parc nous accueille tout équipé de tables et bancs en granite. Il y a de l’eau, des toilettes, tout le nécessaire pour la lessive de Bernadette et mon shampoing du jour.


Lundi 01/10/2018 - JOUR 8 :

Etape de montagne :  Nous nous rapprochons du point culminant de l’ile : le monte Limbara 1 359 mètres, enneigé l’hiver. Le paysage est grandiose, des rochers, des gorges profondes, des sommets acérés, quelques beaux endroits auprès de jolies chapelles ouvertes aux pèlerins en route pour St Jacques. Nous avons fait nos courses à Berchidda, petite ville vinicole. Nous avons traversé des hectares de vigne, des forêts de chênes liège, impressionnant et quel contraste avec la côte. La température est descendue à 17° et il y a du vent. Le briefing du soir aura lieu au chaud.

Mardi 02/10/2018 - JOUR 9 :
Il pleut beaucoup et il fait gris. Arrêt à Pattada, capitale du couteau du berger sarde. Le village est triste, il n’y a plus d’expositions, seuls quelques ateliers semblent ne pas avoir changé depuis le 19ème siècle. Nous admirons néanmoins quelques beaux spécimens de couteaux au manche en corne. A midi une éclaircie nous a permis de déjeuner dehors. Bien vite le ciel s’est ouvert et la pluie drue et opiniâtre s’est installée. Nous nous sommes arrêtés tôt vers 15h30 dans un endroit agréable et ouvert. Puis comme j’ai aperçu quelques vieux cèpes, nous parties dans les bois avec Bernadette en faire la cueillette. Belle récolte que Dominique a préparé de suite pour les manger ensemble demain. Il fait froid, j’ai froid, nous mettons le chauffage.


Mercredi 03/10/2018 - JOUR 10 :

Ce matin, après une cueillette de girolles, nous avons quitté notre agréable aire de bivouac sous la pluie et le froid. Première visite, l’aire archéologique Nuraghe de Loelle, reste de tour et maisons datant de 20 siècles avant JC.  Courses à Bitti ou nous achetons deux côtes de bœuf pour accompagner la cueillette de cèpes d’hier. Après-midi, visite du site d’Orune et de sa source sacrée. Pour y parvenir descente dans une gorge avec 800m de dénivelé. Le spectacle valait l’effort car la source et son monument sont magnifiques. Le diner sera festif ce soir : Bon repas, bon vin, amicale ambiance.


Jeudi 04/10/2018 - JOUR 11 :
Ce matin, faisant suite aux précipitations de la nuit, la pluie tombait drue. Visibilité nulle, froid pénétrant, humidité….  Bref pas terrible. Nous démarrons tout de même pour aller à Mamoiada, village où se font les masques pour le carnaval. Ils sont splendides, faits à la main et vendus dans le monde entier. Selon le bois aulne, noyer, chêne, acacia, arbousier, ils sont plus ou moins chers entre 150, 300, 400 euros et plus. C’est du beau travail, des pièces uniques. Ensuite nous allons à Orgosolo, « la ville des bandits », mais en fait rebelles aux diverses autorités politiques. La ville possède des centaines de fresques et
peintures murales. Les murs sont peints, évoquant les grands évènements mondiaux, guerres, grèves, génocides, et des évènements plus récents. Certaines peintures sont de vraies œuvres d’arts signées parfois par des peintres reconnus. Sur les conseils d’un marchand de cartes postales, nous quittons Orgosolo pour prendre de la hauteur et rejoindre Fonni plus au Sud. Mais il est l’heure de trouver un bivouac. Nous nous arrêtons sur une immense aire de pique-nique organisée en terrasses. Nous voisins du soir serons les cochons sardes.

   

Vendredi 05/10/2018 - JOUR 12 :
Quelle nuit !!! ponctuée de trombes d’eau, de coups de tonnerre, une vraie tempête. La journée a été une suite de grosses pluies et de timides éclaircies. Nous abandonné le projet de nous rendre à Fonni pour perdre un peu d’altitude. A midi, après un gué infranchissable et un pont coupé, nous avons profité d’un très beau site. Des ruisseaux souterrains se regroupent dans les roches et ressurgissent à cet endroit. L’eau est claire et une faille dans la roche laisse deviner l’activité de ces eaux puissantes. Compte tenu des inondations nous abandonnons les pistes en prenant de petites routes jusqu’à une petite plage proche de Dorgali. La mer est forte, les vagues s’écrasent avec fracas. Miracle ! la pluie a cessé. Pourvu que tout sèche, nous sommes dans l’humidité. Ce soir, Do fait l’omelette aux champignons que nous partageons avec nos coéquipiers.

Samedi 06/10/2018 - JOUR 13 :
Nuit d’enfer pour Bernadette qui, dans le pire de ses cauchemars, s’est vue emportée par les flots ! Nous quittons Dorgali et entrons dans le parc national du golfe d’Orosei. La piste que nous prenons descend sur Cala Gogone, ravissant petit port où nous faisons quelques courses.

Ensuite, c’est la montagne, nous roulons à flan de coteau, parfois la piste ravinée secoue un peu, mais rien d’insurmontable. Le soleil est enfin là, l’air est doux. : déjeuner dehors.  Après-midi, piste et arrêt à la fontaine d’un village ou nous faisons le plein d’eau. Le soir, Francis ayant un point de bivouac, nous sommes installés à l’écart de la piste, dissimulés par des chênes et des arbousiers.

Dimanche 07/10/2018 - JOUR 14 :
Départ avec un beau soleil et arrêt courses à Lotzorai. Grande ballade à Santa Maria Navarrese, joli port plein de beaux bateaux. Nous nous promenons dans la ville, quelques oliviers millénaires bien protégés agrémentent un petit parc près de la chapelle. Ces deux arbres sont impressionnants. Ensuite, nous grimpons jusqu’au village de Baunei accroché à la colline, avec une vue imprenable sur la mer. C’est l’heure de la sortie de la messe. Quelques vieilles femmes se vêtent encore selon la tradition, toutes de noir avec jupe plissée, et pour certaines un grand voile
noir. Ce sera la dernière génération, je crois, à porter ce deuil éternel. Leurs filles arborent jean et tee-shirt, même à la messe ! Revenus au bord de mer, nous vagabondons dans les chemins souvent pleins d’eau, reliquats des récents orages. Ce soir nous sommes en bord de mer, au bord des roches, et il n’y a personne…. Quel privilège, toute cette nature rien que pour nous. Do est parti pécher. Ce soir ce sera selon : poisson ou entrecôte…. Ce fut entrecôte.




Lundi 08/10/2018 - JOUR 15 :
La crique de Punta Su Mastixi : Nous étions dans un endroit si beau que nous y avons passé la journée et y dormirons encore cette nuit. Il fait un temps extra, Do est reparti à la pêche et nous bronzons sur les rochers. La petite crique est splendide, presque déserte, car l’accès y est plus que délicat. Malgré tout quelques sardes arrivent à descendre la piste pentue et rocheuse en voiture, et surtout à la remonter ce qui est une performance. Une magnifique chienne berger allemand nous a tenu longuement compagnie avant de repartir dans la nuit.


Mardi 09/10/2018 - JOUR 16 :
Ce matin départ pour Jerzu où nous ferons nos courses. C’est la capitale d’une grosse région viticole. Dans une cave nous avons acheté quelques bouteilles de Cannonau, le
cépage local. En fin de journée nous arrivons, près de la mer, dans le petit port abandonné de Porto Santoru. Le panorama est à couper le souffle. Do repart à la pêche, temps gris orageux et lourd. Il y a du vent. Personne.





Mercredi 10/10/2018 - JOUR 17 :
Nous quittons Porto Santoru et revenons à Tertenia par une très belle piste. Quel dommage que la visibilité soit aussi réduite. Avant Tertenia un véhicule local nous précède. Heureusement car nous n’aurions peut-être pas franchi le gué du ruisseau en crue. Entre deux averses nous parvenons néanmoins à déjeuner dehors. Un peu rapidement car la pluie s’invite au dessert. Deuxième belle piste par laquelle Francis nous conduit à une mine désaffectée. Le site est impressionnant. De beaux bâtiments d’administration et de logement de cadres sont encore intacts et ont été transformés en musée. Plus bas, accrochés à la roche, les bâtiments d’exploitation sont en ruines. Impossible de s’approcher, l’endroit est dangereux. Nous pouvons nous poser pour la nuit. Et quelle nuit : Eclairs, tonnerres, pluie diluvienne, vent … La TOTALE… NUIT BLANCHE !!!

Jeudi 11/10/2018 - JOUR 18 :
Après cette nuit d’apocalypse, nous nous réveillons à 8 h 45, Bernadette et Francis battent la semelle en nous attendant.  Un sarde passait dans sa petite Fiat rouge et leur a dit que des ponts avaient été emportés et que certaines routes étaient coupées. Effectivement, en quittant la montagne, nous traversons des plaines inondées et des villages dévastés par l’eau. Partout les gens s’activent pour nettoyer routes et maisons. La pluie a cessé il fait gris et doux. Francis et Do trempent l’hameçon dans la mer, mais il y a trop de houle. Je n’avais jamais vu autant de vagues que ce matin. Ce soir nous dormons en bordure de plage près de Porto Corallo. Gare au bruit des vagues.

Vendredi 12/10/2018 - JOUR 19 :

Nous reprenons la route et les pistes. Ce que nous ne savons pas c’est qu’elles nous mènent à l’épicentre des inondations. Nous passons dans des « baignoires » qui se succèdent les unes aux autres jusqu’à un effondrement ou une piste est obstruée par un glissement de terrain et un amas de branchages. Les routes sont arrachées, les ponts emportés, une vision de cauchemar. Tout autour de Castiadas nous faisons demi-tour sur demi-tour pour contourner la zone ? Tout est arraché, détruit. Enfin nous trouvons une belle piste praticable et un bel endroit pour déjeuner dehors. Heureusement il fait beau. Nous quitté cette région sinistrée et trouvé un beau coin de bivouac, un peu en retrait de la mer au fond d’une grande baie. C’est très beau

Samedi 13/10/2018 - JOUR 20 :
Dans cette crique, belle nuit très calme, sauf vers 4 heures pluie abondante. Nous nous levons sans conviction, mais Bernadette sûre de ses prévisions météo annonce du beau temps pour la journée. Sainte météo l’ayant exaucée, ce jour sera magnifique. Nous nous posons tôt à Cala Regina et faisons une grosse lessive que le vent sèchera avant la nuit.


Dimanche 14/10/2018 - JOUR 21 :

Aujourd’hui, visite de Cagliari. Grosses difficultés pour garer nos deux roulottes. Nous escaladons les pentes raides qui conduisent au sommet de la vieille ville fortifiée : ruelles étroites, fenêtres fleuries, linge qui sèche aux fenêtres et balcons. L’Italie du sud comme un cliché. Nous visitons quelques églises dont la très blanche - toute en marbre - dédiée à Santa Maria reine de Sardaigne. C’est Dimanche, il y a office religieux, les sardes sont endimanchés pour assister à la messe. Après un repas pizza, nous allons voir l’amphithéâtre romain du 2ème siècle après JC. Nous reprenons les roulottes afin de trouver un stationnement pour la nuit. A cause des inondations nous nous refugions sur un terreplein pas terrible en bord de mer.


Lundi 15/10/2018 - JOUR 22 :
Le matin nous partons pour Pula. Arrêt au supermarché, puis nous partons pour visiter le site romain de Nora. Devant l’impossibilité de se garer, nous repartons pour une longue piste de montagne. Les gros orages de ces derniers jours n’ont pas arrangé la piste. Nous trouvons en situation délicate et remblayons un gros trou pour nous tirer d’affaire. La s’améliore et dans les bois nous trouvons des girolles. Au moins 2 kg qui viendront accompagner un excellent poulet. Après le déjeuner, nous continuons sur ce chemin devenu plus praticable parce qu’il est plat et trouvons avec difficulté une aire de bivouac pour la nuit. Il pleut et il fait froid, mais nous sommes à plus de 1000 mètres.

Mardi 16/10/2018 - JOUR 23 :

 Départ des sous-bois trempés. La piste en descente est plus roulante. Nous surveillons les champignons, Francis et Dominique trouvent encore des girolles. Après quelques kilomètres de route qui nous ramènent sur la cote Ouest, nous passons par un petit pont sur l’ile de Sant Antioco. Nous aurions aimé visiter le site archéologique, mais là aussi les parkings sont interdits aux 4x4 et aux camping-cars. Nous continuons donc le tour de l’ile, passons par Calasetta, et nous posons pour la nuit à Torre Canai. Il fait soleil, gris, vent et température à 27° tout de même.

Mercredi 17/10/2018 - JOUR 24 :


Nous quittons notre bivouac pour quelques chemins défoncés qui nous conduisent au bord de l’eau dans d’adorables criques ou dans des calanques aux eaux claires. Le ciel est gris, la mer est sombre mais l’humeur est joyeuse. Après tour et détours et demi-tours le long de la côte, nous finissons par nous poser pour déguster le poulet aux girolles que nous avions cuisiné hier soir. Nous sommes fins prêts pour une visite de la cathédrale Sant Antioco, ainsi que les catacombes sous l’édifice. Nous rejoignons nos véhicules par de petites rues, quittons l’ile, et partons à la recherche d’un bivouac. Nous sommes perchés dans la colline et venons troubler la tranquillité d’un couple d’ânes parqués dans le pré d’à côté.


Jeudi 18/10/2018 - JOUR 25 :
Pluie le matin, mitigée lorsque nous démarrons. Premier arrêt à Carbonia, ville construite de toute pièce autour des mines de charbon pendant la période fachiste. Tout est carré, rectiligne, l’église est en gros blocs de pierre rouge. Son intérieur possède néanmoins un charme certain. Toute blanche, moderne. J’ai bien aimé. Dans la banlieue sud, nous avons vu les vestiges de la mine de Serbariu, importante mine de charbon de la région. Après-midi, au terme d’une belle piste nous arrivons au site archéologique d’Antas. Au cours de ce parcours nous apercevons la côte est et la mer qui se trouve à plus de 50 km. A Antas, trois civilisations se sont succédées : Nuraghique, Punique, et Romaine, chacune laissant ses vestiges. L’endroit est beau en pleine nature et surplombant la mer et la côte ouest. Nous trouvons un bivouac à Sant Angelo, minuscule village. Quelle nuit ! Après l’apéro, un troupeau de moutons s’est installé autour de nos 4x4. Les cloches ont sonné toute la nuit !!!! Les bêtes se pressaient contre les voitures au point de les faire bouger.



Vendredi 19/10/2018 - JOUR 26 :

Compte tenu de la compagnie nocturne, nous nous réveillons dans un champ de crottes. Attention où nous mettons les pieds. Il fait très beau, nous poursuivons la piste, belle, roulante, agréable. Au fil du temps nous tournons en rond. Les intempéries ont abimé les chemins, ce qui les rend impraticables. Marches arrière et demi-tours sont au rendez-vous. Nous croisons un 4x4 de jeunes sardes qui nous reconduisent à la route. Arrêt pour le déjeuner. Bernadette nous a cuisiné un poulet sauce au poivre. Excellent !!! Nous continuons jusqu’au bord de mer et cherchons un bivouac. Près de Masua, nous trouvons un petit camping tranquille avec vue époustouflante sur la mer et le pain de sucre : Scoglio di Pan di Zucchero.

Samedi 20/10/2018 - JOUR 27 :
Nous démarrons par une belle journée ensoleillée, avec des pistes roulantes, en bon état et plutôt larges. Nous allons jusqu’à la pointe de Capo Pecora pour admirer le super panorama. Après quelques courses à Buggerru, nous nous arrêtons en bord de piste pour déjeuner.  Chemin faisant nous visitons la cathédrale gothique de Guspini, jolie… sans plus. Ce soir nous bivouaquons près des mines de Montevecchio. Merlu au menu avec une petite sauce huile d’olive, échalotte et persil.



Dimanche 21/10/2018 - JOUR 28 :
La piste sur laquelle nous sommes engagés était indiquée comme étant coupée à 5 km. En réalité, malgré quelques passages « trialisant » elle se révèle beaucoup moins difficile que nous ne l’imaginions. Nous poursuivons vers Is Arena, surprenante plage de sable fin ou les bâtiments d’une ancienne mine sont transformés en hôtel. Puis ce sera San Nicolo d’Arcidano, charmant village avec une halle rappelant les activités anciennes et quelques murs décorés en trompe l’œil. Après Uras, nous trouvons notre bivouac du soir : idéal, petite pelouse, garrigue fleurie et odorante, calme complet. Les arbousiers en fleur exhalent un parfum de jacynthe et de jasmin. La nuit la plus tranquille du voyage, coucher à 10h15, réveil vers 7h.



Lundi 22/10/2018 - JOUR 29 :



Nous repartons jusqu’à Ales. C’est jour de marché sarde. Légumes, fruits, charcuterie, fromages côtoient les dernières nouveautés vestimentaires de l’ile et la brocante culinaire.  Nos paniers garnis, nous poursuivons notre périple par de très belles pistes dans le Parco Geominerario Storico ed Ambientale dela Sardegna.  Les sous-bois, très bien entretenus sont beaux et constellés de sources. Francis et Bernadette font une grosse provision de sanguins qui passeront ce soir à la casserole. Arrivés sur Oristano, nous visitons tout d’abord la cathédrale de Santa Giusta, seul édifice roman de cette importance dans toute l’Italie. Dans la ville d’Oristano nous poursuivons les visites avec la cathédrale Santa Maria Assunta au curieux clocher qui évoque les églises orthodoxes. L’intérieur est immense, plein de marbres de différentes couleurs. Nous traversons une zone humide plantée de rizières. La paille en est donnée aux brebis qui ont l’air d’en raffoler. Nous bivouaquons en bord de mer, près d’une cabane typique de pécheurs toute en roseaux. Le coucher de soleil est fabuleux.

Mardi 23/10/2018 - JOUR 30 :



Nous commençons la journée en allant visiter l’église de San Giovanni de Sinis, un endroit à l’architecture étonnante, il s’en dégage une émotion particulière. Nous repartons en suivant la cote. Nous faisons une halte assez longue à midi pour faire un peu de lessive et rester présentables après un mois d’errance et de nomadisme. Il y avait un peu de vent, mais maintenant à 16 heures et au ras de la mer, il souffle avec violence. Après un petit tour à pied avec Bernadette, nous regagnons nos cellules, impossible de rester dehors.

Mercredi 24/10/2018 - JOUR 31 :
Départ de Capo Mannu sous un temps couvert par un piste en mauvais état par endroit. Ensuite, nous alternons pistes et petites routes que nous partageons avec des sardes toujours souriants, et prêts à laisser le passage en saluant. L’après midi nous allons à San Leonardo di Siete Fuentes, village où coulent sept sources radioactives… parait-il. Il y aussi dans ce village une église, ancienne commanderie de l’Ordre des chevaliers de Malte, comme en témoignent les diverses croix sculptées sur l’édifice. Sur la route nous visitons la cathédrale de Cuglieri. Nous cherchons un bivouac. Difficile dans cette région ou rien n’est plat. Assez tard, revenus sur la côte, nous échouons sur une petite place tranquille. Belle journée ensoleillée, mais même ici, l’arrivée de l’automne se fait sentir.


Jeudi 25/10/2018 - JOUR 32 :

 Matin gris et frais, nous quittons la place tranquille et reprenons la route pour Bosa. Nous visitons tout d’abord la marina puis faisons un tour de la ville, très agréable en cette saison. En cherchant un endroit pour déjeuner, nous arrivons sur le site Nuraghe de Appiu. Nous déjeunons en attendant l’ouverture et visitons les ruines dégagées, car le site est loin d’être entièrement découvert. Nous repartons par de belles pistes. Vers 16 heures nous nous installons dans un endroit tranquille à l’écart de la route.

Vendredi 26/10/2018 - JOUR 33 :


 Départ pour Alghero, ville côtière touristique. Le matin nous visitons la partie ancienne de la ville, ses tours et ses remparts. Nous déjeunons d’une pizza et tout regardant les boutiques et les ruelles fleuries nous rentrons nous reposer un moment. A 16 heures 30, nous allons visiter l’église de San Francesco. La construction est magnifique, le cloitre est beau, l’appareillage de pierres est remarquable. La déco rococo de faux marbres et de statues plutôt moches l’est moins. Nous restons garés au port pour la nuit.

Samedi 27/10/2018 - JOUR 34 :

Nous retournons à l’office du tourisme pour se faire expliquer le parcours pour aller à la cave de Sella Mosca. Il s’agit en fait d’une exploitation qui produit différents vins de Sardaigne. Nous trouvons un splendide domaine, mais la propriété ne proposant pas de dégustations le samedi et ne connaissant pas leur production nous repartons sans achat. Après le repas de midi, nous continuons jusqu’à la grotte de Neptune dans le but de la visiter. Comme la mer est agitée, les visites sont annulées. Nous nous baladons sur la cote pour admirer les divers points de vue sur le cap de Caccia. Le temps se dégrade rapidement, le vent souffle de plus en plus fort depuis ce matin. Bivouac tout près de la mer, dans les pins.


Dimanche 28/10/2018 - JOUR 35 :

La nuit a été traversée de grosses pluies et de vent. Au matin la seule solution est de retourner à Alghero. Nous partons faire un nouveau tour en ville. C’est Dimanche, et ce matin la ville est déserte. Petit à petit, elle s’anime et fin de matinée nous prenons le petit train touristique. Francis est ravi ! Le beau temps revient, nous poursuivons notre itinéraire par des pistes de plus en plus détrempées. Nous nous posons à la pointe de la pointe, en plein vent. Nuit de tempête, vent, pluie, le camion est secoué, j’ai l’impression que nous allons plonger dans la mer.

Lundi 29/10/2018 - JOUR 36 : 

Nous partons tard car il pleut beaucoup, lorsque nous prenons les pistes, les ornières sont devenues piscines. Nous cheminons un peu pour nous arrêter après Argenteria, ville minière d’argent complètement vide. Après le déjeuner, nous repartons à l’intérieur des terres car la radio annonce une violente tempête sur les iles méditerranéennes. Après un itinéraire sous la pluie et le vent, notre bivouac s’abrite à Pozzo San Nicola entre la chapelle San Isodoro et une haie pas très haute mais dense. Nous dormirons le toit baissé, secoués par les rafales.

Mardi 30/10/2018 - JOUR 37 :
Après cette nuit ventée et pluvieuse, nous partons sous le soleil. Nous longeons le lac « Stagno di Casaraccio ». Petit tour dans le joli port de Stintino. La ville désertée par ses touristes semble bien endormie. Seuls les employés municipaux s’activent pour ramasser les branches et les arbres cassés par la tempête. Puis ayant décidé d’aller goûter le Vermentino, vin blanc sarde, nous nous dirigeons vers Sorso où se trouve la cave. Accueil sympathique et professionnel, dégustation raisonnable et achat de quelques bouteilles. Nous nous trouvons un dernier bivouac en bord de mer.

Mercredi 31/10/2018 - JOUR 38 :
Après avoir visité le pont romain et la basilique romane, puis musardé dans les ruelles de Porto Torres, nous allons prendre un dernier apéro chez les copains. Embarquement…. Nuit à bord… Demain Toulon… Fin du voyage